Le Syndrome de l’ivresse mentale

Ce texte n’a pas été écrit par Alco-Rétab. Il s’agit plutôt de la traduction d’un texte intitulé « Dry Drunk Syndrome » qui a été écrit vers 1970 par l’auteur R. J. Solberg.  La notion de « Dry Drunk » origine toutefois des premières années du mouvement des Alcooliques Anonymes.

Dans les années 1990-2000, ce texte était abondamment transmis entre membres des AA. Publié à partir de 1983 par Hazelden Publishing, sa traduction a été autorisée et elle a été réalisée par G. Faniel et publiée par les Editions Alko de Sherbrooke. Le texte de cette traduction est reproduit ici tel quel.

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Le terme « Ivresse mentale » désigne l’état d’esprit d’un(e) alcoolique qui ne se sent pas bien dans sa peau quand il (elle) n’a pas un verre à la main. Le « syndrome de l’ivresse mentale », c’est l’ensemble des symptômes (anormalités) qui se manifestent régulièrement chez l’individu affecté.

Puisqu’on reconnait toujours, chez l’alcoolique actif, cet état « anormal », la persistance de ces traits de caractère après qu’il (elle) a cessé de boire semble également « anormal ». Dans le terme « Ivresse mentale », on fait allusion à l’absence des changements favorables dans les attitudes et le comportement de l’alcoolique qui a cessé de boire. Donc, cette absence (totale ou partielle) de changements, Indique clairement que cet individu (homme ou femme) abstinent est miné par quelque chose.

Le syndrome (ensemble des symptômes caractéristiques d’une maladie) de l’ivresse mentale peut se produire chez n’importe quel alcoolique et il y a très peu de doute, quant à la cause de ce malaise.

Pour l’alcoolique, l’expression « Ivresse mentale » comporte deux (2) mots-clés. D’abord, l’ivresse qui est une condition pathologique résultant ordinairement de l’abus d’alcool. Cependant, dans le cas d’un alcoolique abstinent, l’ivresse n’étant pas reliée à la consommation de boisson, on doit chercher ailleurs l’origine de cette attitude « anormale » qui empêche l’individu de se sentir « bien dans sa peau.

TRAITS ÉVIDENTS

La grandiosité qui est la surestimation du MOI se rencontre très fréquemment dans « l’ivresse mentale » et elle est souvent accompagnée de la folie des grandeurs.

L’individu qui souffre d’ivresse mentale exagère souvent sa propre importance aux dépens des autres. Soit qu’il (elle) exagère son habileté personnelle, son intelligence et son bon jugement ou qu’il (elle) vive au-delà de ses moyens. Dans tous les cas, sa conduite est remarquablement IRRÉELLE et, suivant les circonstances, elle varie du « ridicule » à la « cruauté ». En référant tout ce qui l’entoure à son MOI, l’alcoolique semble ignorant des besoins et des sentiments des autres. Son jugement sévère va de pair avec son comportement grandiose. Il a la manie de juger les autres en termes de BONTÉ et de MÉCHANCETÉ, et son évaluation est remarquablement inadéquate.

Parce qu’il se juge lui-même très sévèrement, il est assez facile de détecter chez lui un profond sentiment de culpabilité. Mais, il peut « déguiser superficiellement ce sentiment, en soumettant sa famille, sa parenté, ses amis, ses compagnons et son patron AU MÊME SYSTÈME RIGIDE D’ÉVALUATION qu’il s’applique à lui-même! Ceux-ci ont bien raison de penser qu’il n’est pas qualifié pour les juger. Ce fait par lui-même confirme qu’à la base, son ATTITUDE est faussée, même si ses jugements reflètent un certain degré de vérité.

Il réagit avec une impatience nerveuse, tendue envers les autres ou envers la vie elle-même. Cette RÉACTION FAUSSE provient de son DÉSIR de la satisfaction immédiate de ses exigences. Typiquement, l’alcoolique recherche la récompense IMMÉDIATE de ses efforts aussi bien que la soulagement IMMÉDIAT de sa tension ou de sa fatigue. Quand la satisfaction recherchée ne se produit pas assez vite, il réagit en devenant « indigné » ou déprimé.

Des ATTITUDES D’IMMATURITÉ et un comportement D’ENFANT font aussi parti du comportement de l’alcoolique grandiose, impatient, et, critique des autres. C’est un ENFANT à plusieurs points de vue. Il est facilement ennuyé, distrait ou désorganisé. Il compromet constamment ses chances futures de succès » par ses changements de sentiment d’un instant à l’autre. À n’importe quel moment, il peut ramasser « ses bébelles » et aller jouer ailleurs (FUIR). Souvent il est incapable d’apprécier les aspects de la vie dont les « gens matures », jouissent, tels que la lecture, la conversation ou le cinéma. Son enthousiasme, souvent juvénile, est de courte durée. Il semble constamment INSATISFAIT de sa vie.

Un comportement « irréel » n’est pas le sort UNIQUEMENT de l’alcoolique. Un homme d’affaires, pris dans un embouteillage, appuie rageusement sur son klaxon dans une crise d’irritation. Ou encore, une ménagère qui a été malheureuse, tous les lundis, depuis 30 ans, parce qu’elle doit faire la lessive familiale, blâme les membres de sa famille de salir leurs vêtements: elle semble MAL AJUSTÉE à son rôle domestique.

Ces deux (2) exemples, vous font voir une conduite qui n’est ni réaliste, ni appropriée à la situation. Les attitudes et la conduite AUTO-DESTRUCTIVES de l’alcoolique en état d’ivresse mentale, sont différentes dans leur intensité mais, PAS DANS LEUR NATURE. Durant ses années d’alcoolisme actif, l’alcoolique a appris à dépendre d’une approche RADICALEMENT IMMATURE et PROFONDÉMENT INADÉQUATE pour résoudre les problèmes de la vie.

L’ANALYSE DU COMPORTEMENT D’UN AA EN ÉTAT D’IVRESSE MENTALE

L’alcoolique est MANIFESTEMENT MAL dans sa peau, mais il ne le sait pas. Il manque distinctement d’intériorité. Souvent les malaises de sa vie passée tournoient dans son esprit et le bouleversent profondément. Il n’approuve pas ce que la Société qualifie de « bassesses, de manque de contrôle », « d’égoïsme et de « dégueulasse ». Mais, il ne peut pas ou ne veut pas reconnaître les impulsions qui commandent chez-lui une telle conduite. Il lui faut conserver son amour-propre plutôt que d’accepter la RÉALITÉ. Il doit se répéter constamment: « Ça n’était pas mon cas » ou « Ceci ne s’applique pas à moi ». Mais il ne parvient pas à s’AUTO-DÉCEVOIR parce qu’il reconnaît chez-lui des sentiments, des impulsions, des désirs et des souvenirs qui sont « inacceptables ». Il est donc en conflit perpétuel entre ce qu’il perçoit vaguement être « la vérité » au sujet de ses sentiments, ses impulsions, ses désirs, et, ce que son « amour-propre » lui permet d’ACCEPTER comme LA VÉRITÉ.

Cette contradiction est insupportable dans son esprit conscient, il l’élimine donc de son CONSCIENT et recourt à différentes manœuvres pour l’empêcher de revenir à la lumière de sa lucidité. Quand « ses manœuvres » parviennent à lui cacher ce qui est inacceptable à son amour-propre, il devient inconscient qu’il a eu recours à de tels stratagèmes.

Il peut nier « ouvertement » les vérités qui se rapportent à lui-même s’il possède tous les faits, il parvient à ÉVITER l’estimation exacte de leur signification réelle. Il ignore les sombres implications d’une déclaration comme: « Oui, je fais du AA depuis maintenant trois ans, et j’en ai retiré un grand bien », même s’il a fait plusieurs rechutes.

Il est souvent coupable de rationalisation. En dissipant les critiques des autres par des explications farfelues, il essaie de renforcer son amour propre. Il doit se justifier lui-même à chaque détour; malgré les caprices rebelles de son attitude et de sa conduite. Ainsi, il trouve mille et une raisons de négliger son AA, de s’en éloigner, et chacune de ses raisons est plausible, mais tous ses arguments tentent d’ignorer la « vérité fondamentale » qu’il a grand besoin d’un AA ou d’aide d’autre source.

L’alcoolique qui RATIONALISE au sujet de sa conduite « irresponsable » est aussi enclin à trouver des failles dans les attitudes et la conduite des autres. Sans nier ses propres défaillances, il s’efforce de les minimiser en CATALOGUANT avec force et détails les transgressions de sa famille, de ses amis, de son employeur et de tous ceux qui représentent L’AUTORITÉ. Il essaie de se « déculpabiliser » en abaissant les autres à son propre niveau, mais sa MANŒUVRE est très transparente. Il n’est pas réellement aussi intéressé à la « réforme qu’au fait de pouvoir proclamer avec un peu de vérité: « Regardez, je ne suis pas si différent des autres ».

La « manœuvre de projection » ressemble à la rationalisation en surface, Par la PROJECTION, l’alcoolique « détecte » chez les autres ce qui n’est pas « acceptable » chez-lui. Ceci comporte un grand manque d’intériorité du fait qu’il cherche la libération de ses INTOLÉRABLES sentiments et motifs, en les reconnaissant chez les autres. Il peut même interpréter « que leur conduite est motivée par des sentiments qu’il reconnaît comme indigne de lui ». Il peut accuser d’autres personnes « d’être fortement critiqueux », quoique ce soit sa propre attitude vis-à-vis lui-même.

Cette MANŒUVRE DE PROJECTION peut même le porter à accuser les autres de désirer « qu’il retourne à la bouteille » ou encore il peut accuser ses amis AA « de boire en cachette ». Il peut aussi en accuser d’autres de mettre son « abstinence », en doute.

La « manœuvre » classique de l’ivresse mentale c’est la SUR-RÉACTION. L’alcoolique affiche des sentiments d’une intensité disproportionnée à des maladresses insignifiantes ou à des événements bien ordinaires. Souvent, il arbore un RESSENTIMENT DE HAINE à l’égard d’un Supérieur pour des banalités ou même parfois, sans aucune raison apparente. Il lui arrive de RÉAGIR avec une violence extraordinaire, pour avoir perdu une levée dans une partie de bridge, ou pour avoir manqué un appel téléphonique. En agissant de la sorte, selon toute évidence, il se défoule des frustrations, des colères, et des ressentiments « accumulés », par cette CRISE sur des choses extérieures a lui (objets ou événements). Ceci peut se produire souvent dans une situation qui ressemble à une « autre frustration » qu’il a déjà éprouvée dans sa vie. Il n’y a pas de doute quant au DANGER que représente la « frustration dominante » de l’alcoolique.

Certains alcooliques, en état d’ivresse mentale semblent connaître toutes les réponses. Ils sont rarement dépourvus des mots appropriés quand il s’agit de s’auto-diagnostiquer.

Leur « GRAND SAVOIR » est impressionnant et leur apparente intériorité (conscience de soi-même) par contraste avec « l’intériorité authentique » est très convaincante. Ils sont des CONFORMISTES.

Le premier phénomène de conformisme comporte une contradiction entre les PAROLES et les ACTIONS. L’alcoolique semble accepter la critique et parle longuement de ses défauts personnels, mais il est effectivement INCAPABLE de poser les actes qu’il reconnait comme nécessaires. Son conformisme crée chez les autres L’ANTICIPATION de bonnes choses à venir. Ayant articulé ses problèmes et donné l’évidence qu’il sait comment les éliminer, l’alcoolique semble en position d’agir efficacement sur lui-même. Mais ses accomplissements NE SONT PAS DE LA TAILLE de ses promesses.

Le conformisme provient de la tendance négative qu’a l’alcoolique d’éviter l’inconfort. Il aime cesser de résister et se laisser glisser dans les pentes de moindres efforts aussi bien que dans ses relations personnelles que dans les amitiés de son travail, quand il est OBLIGÉ de prendre des décisions. C’est UN ÉVITEUR EXPÉRIMENTÉ dans l’art de choisir réflectivement les alternatives les moins inconfortables. Il sait, comme les autres le savent, quelle est la ligne de conduite à suivre, mais son comportement est prévisible et il gagne toutes les rondes dans le jeu de l’ÉVITEMENT. Sa participation au sein du Mouvement n’est qu’une forme de « conformisme » pour diminuer son INCONFORT.

Utilisant le vocabulaire particulier des AA il peut élaborer avec aise sur ses « DÉFAUTS DE CARACTÈRES » ou la « PERTE DE LA MAÎTRISE DE SA VIE », parce qu’il sait très bien que dire le contraire provoquerait le désaccord de ses frères et sœurs AA, et que ceci serait une autre SOURCE D’INCONFORT pour lui. Son « conformisme » se manifeste dans les MOTS qui décrivent la ligne de conduite qu’il devrait suivre pour obtenir le « confort » qui lui manque. Le fait de parler de ses défauts semble écarter, pour le moment, le BESOIN D’AGIR pour les corriger. Il est vaguement CONSCIENT de « ce besoin d’agir » pour changer son attitude, qu’il sait vaguement être fausse. Mais sa stratégie de défense, et surtout son conformisme est justement l’instrument tout désigné pour l’empêcher de reconnaître sa situation INACCEPTABLE.

RÉACTION FAMILIALE ET BESOIN D’AIDE DE L’EXTÉRIEUR

L’alcoolique en état « d’ivresse mentale », est INCAPABLE de faire face honnêtement à ses réalités. En d’autres mots, il lui est impossible de se voir lui-même tel que les autres le voient. Même quand sa vie est devenue fort désagréable, il persiste à se considérer bien candidement comme la « victime innocente » de circonstances injustes, hors de sa portée. Plus il est convaincu d’être irréprochable, plus il est entêté et résistant à toute tentative d’aide, parce que le premier pas à faire pour réparer sa « mauvaise situation » est d’en admettre SA PROPRE RESPONSABILITÉ. Pour ceux qui désirent sincèrement lui venir en aide, le problème primordial est de le placer dans des circonstances où il pourra commencer HONNÊTEMENT à se voir tel qu’il est. Il est pratiquement impossible pour la famille de l’alcoolique de lui procurer ces circonstances, parce qu’il est « la vedette » dans plusieurs conflits familiaux. Les réactions de sa famille, quant à son comportement, s’étendent de la confusion au ressentiment, du découragement à l’amertume, voire même à la dépression.

Quoique possible, il est très difficile pour les membres de sa famille, de demeurer bien objectifs dans leurs relations avec l’alcoolique. Et, c’est précisément de cette objectivité-là, qu’il a le plus DÉSESPÉRÉMENT BESOIN. Dans certains cas, il devient nécessaire de « contraindre » l’alcoolique à demander de l’aide. La famille de l’alcoolique, qui s’entête à l’aider par ses propres ressources, est vouée à des conséquences désastreuses; aussi bien pour l’alcoolique que pour les autres membres de cette famille. Ils perdent leur spiritualité et se laissent emporter par la colère.

L’aide de l’extérieur est l’alternative la plus satisfaisante pour tout le monde concerné. Il y a des Centres de références, des Centres de consultation, les Groupes Al-Anon et le « parrain (guide) » ou plutôt le « confident AA » de l’individu. Les Centres de consultation et les Centres de références sont souvent limités aux grandes agglomérations, tandis qu’Al-Anon et AA sont toujours facilement accessibles partout.

La Fraternité des Alcooliques Anonymes est la « première » et la « meilleure » source D’AIDE IMMÉDIATE pour l’alcoolique, tandis que les Centres de références peuvent fournir à la famille, l’information et l’aide nécessaire pour en venir aux DÉCISIONS qui s’imposent.

Quant aux besoins de traitements ou d’acheminement vers les sources de Thérapie appropriées aux cas, ordinairement les Centres consultatifs sont opérés sur une base de clinique externe, qui disposent d’une personne qualifiée, entraînée spécifiquement, dans les problèmes d’alcool. Et, ces Centres sont équipés pour aider l’alcoolique à SURMONTER les difficultés de sa situation particulière.

Les Groupes familiaux Al-Anon fournissent à la famille de l’alcoolique, le SUPPORT nécessaire, pour transiger « effectivement » avec l’alcoolique d’une façon constructive. Ces Groupes s’avèrent UNE VALEUR INESTIMABLE quand l’alcoolique s’obstine à refuser l’aide de l’extérieur. Les membres de ces groupes, souvent très familiers avec le syndrome de « l’ivresse mentale », sont en mesure de fournir à la famille, une foule d’informations pratiques.

Dans certains cas, le parrain ou confident A.A., peut aussi être « une source inestimable » d’aide pour l’alcoolique. Habituellement, il connait les besoins de la famille aussi bien que ceux de l’alcoolique. Il est donc en très bonne position de fournir une assistance soutenue, lorsque des décisions doivent être prises. Quand les circonstances le permettent, il peut LE PLUS EFFICACEMENT persuader l’alcoolique de se donner une chance, en demandant LUI-MÊME, l’aide requise.

MESURES CORRECTIVES

Lorsque l’alcoolique est VICTIME d’ivresse mentale, il mène une vie appauvrie. L’expérience de son passé et la tension du présent, l’empêchent de goûter la plénitude de la vie, que d’autres savourent quotidiennement. Il ressent de sévères limitations, quant à son « habileté » de croître, de mûrir et de bénéficier des possibilités que la vie offre. Quoiqu’il puisse être « impulsif », Il est dépourvu de cette fraîcheur et de cette spontanéité que les alcooliques AUTHENTIQUEMENT sobres manifestent. Sa vie n’est qu’un circuit fermé et ses attitudes « stéréotypées », aussi bien que son comportement répétitif, le rendent nettement prévisibles. De plusieurs alternatives, il lui manque LA CAPACITÉ DE CHOISIR la ligne d’action la meilleure pour lui. Ses options peu nombreuses sont stériles et il ne surprendra jamais personne en se surpassant lui-même.

L’évidence même indique clairement SON GRAND BESOIN d’apprendre ce qu’est L’HUMILITÉ pour pouvoir réaliser qu’il existe réellement une puissance Supérieure à lui-même, avant qu’il puisse Rêver à « l’authentique sobriété ». Une forte dose D’AUTO-DISCIPLINE doit accompagner ce processus de déflation du « MOI ». Au début, « l’auto-discipline » aux niveaux de l’honnêteté, de la patience et de la responsabilité, sera une source de frustration pour la bonne raison qu’il devra lutter pour se conformer à une MÉTHODE DE VIE qu’il juge arbitraire et pénible. Mais, à force « d’efforts soutenus » d’autodiscipline comportant l’acceptation des inconforts de courte durée et même de la douleur, il VAINCRA par le travail à long terme vers son but: « L’AUTHENTIQUE SOBRIÉTÉ HEUREUSE » permanente!

Un fait digne de mention, c’est qu’habituellement l’alcoolique qui a connu le « stress » imposé par l’ivresse mentale, CHERCHE INSTINCTIVEMENT une plus grande participation au Mouvement AA Sa famille ou ses amis peuvent s’opposer à cette idée, affirmant: « qu’il consacre déjà un temps suffisant à A.A… Il faut les prévenir qu’il doit, au meilleur de son habileté, AFFIRMER par sa participation, son association aux A.A. On doit lui conseiller, et il doit être encouragé, de considérer sérieusement et longtemps, si « Les Douze Étapes sont encore valides pour lui.

Il est « souhaitable » qu’il commence à réaliser LA FOLIE IRONIQUE de l’alcoolique qui croit soudainement avoir retrouvé la maîtrise de sa vie, qui est CONVAINCU être sain d’esprit, qui ne voit pas L’UTILITÉ de confier sa vie à une puissance Supérieure à lui-même, qui croit que l’inventaire personnel N’EST PAS nécessaire, puisqu’il est rarement en défaut, et qui ne PERÇOIT PAS le BESOIN EMBARRASSANT de réparer les torts qu’il a faits.

Quand il sera pleinement réveillé à la constatation de cette « ironie » que c’est lui, encore IMPUISSANT, sans LA MAÎTRISE DE SA VIE qui a fait cette remarquable guérison (LA RÉALISATION DE SA FOLIE IRONIQUE), il sera sans doute assez mortifié pour vouloir changer.

Non, la rechute ne fait PAS partie du rétablissement
Vivre AA comme dans les débuts du mouvement